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Joya, le visage traitre de la vengeance [fini]



 
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Joya, le visage traitre de la vengeance [fini]

Joya
Joya
Joya
Nouveaux.elles
Messages : 96
Race : Hybride salamandre
Âge : 35
Orientation sexuelle : Pas encore fixée
Emploi/loisirs : Garde du corps dans un groupe rebelle
Situation financière : Pas besoin
Joya, le visage traitre de la vengeance [fini] Icon_minitimeLun 16 Oct - 0:58
Joya
Hybride rebelle – 35 ans - Femme


Orientation sexuelle : Pas encore fixée
Situation financière : Pas besoin
Métier : Garde du corps dans un groupe rebelle
Rôle au sein de la société : Rebelle
Hybridation : Salamandre (ratée), stade métamorphe
Pouvoir : Hybride incomplète des suites de l’échec de l’opération chirurgicale d’hybridation, Joya est aussi proche d’une aberration que d’une Hybride (ou une humaine ?). Elle est incapable d’adopter le corps complet ou même partiel d’une salamandre, tout au mieux peut-elle imiter l’une de ses teintes, durcir sa peau et changer sa langue et sa mâchoire. Les seules propriétés qu’elle maîtrise sont celles de la mue, limitées au niveau cutané et cartilagineux. Joya peut ainsi changer la couleur de sa peau (pigmentation), son épaisseur, sa solidité ou son irrigation, ainsi que ceux des plus petites excroissances de cartilage (nez, oreilles, lèvres) de de manière relative. Cela signifie aussi qu’elle peut effacer ou inventer des cicatrices, des grains de beauté ou d l’acné.
Cette métamorphose, au sens biologique réaliste, est limitée dans le temps, à cause de la sécheresse de la peau ; au fil des heures celle-ci se desquame et s’écaille, puis les problèmes cutanés se multiplient de manière dramatique (eczéma, rougeurs, poussées d’acné, nécrose). L’issue peut-être retardée par une hydratation importante, un évitement de l’exposition et une réduction des expressions faciales. Dans tous les cas, Joya reviendra à sa « forme » initiale.



Physique


Joya est une femme de taille respectable, du haut de son mètre 68, qu'on imaginerait corpulente et aux épaules solides, si elle n'avait pas connu les aléas des privations alimentaires de nombre d'esclaves hybrides puis de rebelles réfugiés en forêt. Ajouté à ses yeux sereins et confiants, cette impression générale lui donne des airs de professeur de danse, de surveillante de baignade ou tout autre métier fondé sur la communication et l’autorité... C’est vrai, Joya a toujours une mine débonnaire au début des conversations, mais d’autres détails sur sa tête même renforcent son côté sérieux :  elle est pâle, très pâle, ses cheveux très blancs, ses yeux d’un bleu très clair, trop, ses traits d’une raideur mécanique, trop. Il y a quelque chose de peu naturel en elle, qui fini par se ressentir, sous son visage réel. Et voilà qu’au fil de la conversation elle n’éprouve plus pour vous le même respect : une moue sévère apparaît, les sourcils se froncent, quelque chose de méprisant émane d’elle. De peu naturelle, elle paraît quelque peu mauvaise.
Une personne qui tâte sa peau régulièrement remarquerait aussi l’étrange humidité dont elle est emprunte. Joya sue en abondance sous ses vêtements, ce sans discontinuer. Encore un effet secondaire de son hybridation, sans doute. Ne parlons pas de détails plus privés. Quoiqu’il en soit, la chair de notre amie est assez molle, lisse, douce comme une peau de bébé qui sort du bain.
Conditions de vie précaire d’une rebelle obliges, ses vêtements ne reflètent aucune personnalité. Elle aime les hauts de couleur unie, les chemises ouvertes volées à des nobles, les manteaux de cuir brun… tout ce qui se porte et ne fait pas extravagant.

 


Mental


Joya est une créature de fort caractère, sans gentillesse forcée, sans ton mielleux empoisonné, en bref, ce que d’autres appelleraient une grande gueule. Elle aime les plaisanteries lourdes, les moqueries franches, la complicité gaillardes et les menaces assassines. Elle se met rarement en colère (moments d’une violence absolue) mais s’enthousiasme beaucoup pour ses dialogues et ses actions, y allant toujours de son commentaire jovial. En parlant de joie, il est aussi fréquent de la voir d’une humeur lumineuse que massacrante. Pour beaucoup, la première est un leurre : Joya serait une « femme » profondément mauvaise, aigrie, grincheuse. Une vraie sorcière, mais avec le charme en moins.
Joya aime la liberté, ou le pense. Elle déteste obéir, la servitude, mais d’un autre côté, n’a toujours connu que ça. Elle se demande donc beaucoup si le véritable dénominateur commun de sa vie est sa soif de sang. Hantée d’un besoin de vengeance irrépressible, elle attendant encore l’heure où sonneront les comptes. Dès que l’occasion lui est donnée d’accomplir un brin de vengeance, elle y prend un véritable plaisir. En conséquence, elle n’a aucun scrupule, aucun remord, à tuer des humains, quels qu’ils soient. La morale a une conception douteuse chez Joya. Elle prétend agir par justice élémentaire, mais plusieurs soupçonnent ce qui est vrai : il s’agit surtout d’assouvir un besoin intérieur.
Il est un seul moment où Joya, sorte de rustre dont la bouche fait sortir la vérité crue, s’adonne au plus vil mensonge. C’est lorsqu’elle modifie son visage, imite l’apparence de vos connaissances, vous manipule pour vous ouvrir la gorge. Ah, pardon, cette époque est éludée !


Histoire




I  Le passé qui a cessé d’importer

Une naissance parfaite dans une famille imparfaite. Ils étaient beaux, ses parents, des bouclettes sur les cheveux, le ventre grassouillet, la peau bien propre. C’étaient des commerçants comme d’autres, des petits bourgeois, qui tenaient une friperie aux confins d’Eydriade. Leur clientèle leur fournissait quelques riches, mais surtout des pauvres. C’était adéquat avec la qualité des produits fournis et les patrons ne s’en plaignaient pas : papy et mamy aussi étaient des pauvres, aimaient-ils radoter ! Ils travaillaient la farine et en sortaient des baguettes et des tourtes répugnantes à Inouak, jusqu’au jour où ils avaient pu se racheter une petite mansarde minable de l’autre côté des murs. La hantise des pauvres, c’est de retourner à la crasse. Souvent, dit-on que les hantises sont auto-réalisatrices.

Joya était une jolie fille. Solide des os, plus de trois kilos, la peau rose vive. Elle sera parfaite pour travailler la couture, s’exclamèrent-ils. En effet, ils l’éduquèrent dans ce but. À cinq ans, elle reçu les premières leçons. C’était déjà une petite fille un peu vilaine, retorse, capable de désobéir au moment le plus imprévu ou de piquer des petites colères, qu’il fallait rectifier par des corrections à un jeune âge. Cela ne fit que renforcer son naturel torve, mais lui appris la force de l’autorité. C’était du reste un enfant comme d’autres, loin de mener une vie épouvantable à ses géniteurs. C’est justement lorsque ses mains s’essayèrent aux premiers exercices de fil et d’aiguille, que les choses s’aggravèrent. Jamais Joya n’eut l’explication, jamais on ne lui raconta cette histoire oubliée, mais ses parents reçurent un jour un papier leur annonçant une dette énorme. Chantage, héritage, escroquerie ? Leur affaire semblait relativement solide lorsque, du jour au lendemain, des réclamations financières énormes les poussèrent dans la faillite. Ils n’avaient que leur fille et un petit-frère de deux ans, mais c’était déjà un poids trop lourd : la liquidation de leur entreprise n’avait pas suffit à liquider leur dette.
Des jours noirs. Un déménagement dans des taudis d’Inouak, des parents qui pleuraient tous les jours, rentraient avec un visage morne et poussiéreux, épuisés d’avoir travaillé ou cherché du travail dans les quatre coins des bas-fond. Leurs mains délicates ne les avaient pas destinés à porter de lourdes charges, ni leur estomac épais à élargir leur espace pour que les enfants aient moins faim. Parfois, des voyous collecteurs de dette venaient molester le paternel, retirant ses seuls sous en poche. C’était écrit, ils disparurent en une poignée de mois. Elle les vit fuir, lui dans l’alcool, elle, dans le laudanum. Ils ne nourrissaient plus personne, ni eux ni leurs marmots, en voie d’être aussi sales et squelettiques comme Cosette. À bientôt six ans, Joya ne parvenait déjà plus à ressentir de la peine pour elle même. Son seul désir était de fuir ce spectacle de destruction et d’agonie. Elle se souvient encore comme si c’était hier de sa longue marche dans la rue, guidant Aaron par la main, le portant parfois (jamais longtemps, il était bien trop lourd et elle bien trop légère). Le plus important était qu’il ne meurt pas de faim, n’est-ce pas ? Et pour faire d’une pierre deux coups, ses parents non plus, délestés de deux bouches à nourrir. Elle chercha, de porte en porte, le premier commerçant qui voudrait bien l’acheter. Une enfant naïve et seule ne peut pas survivre.

Vous aurez compris sans peine comment quelques jours plus tard, elle se retrouva dans le laboratoire des Hybrides. Le premier groupe qui s’était montré intéressé par son frère l’avait convaincu de se mettre dans la vente, elle aussi. À titre gracieux. En fait, les seuls à avoir obtenu de l’argent en échange de quelques chose dans l’histoire, ce n’étaient pas les enfants. Pour résumer, un groupe de requins avaient gardés Aaron, elle ne saurait jamais dans quelles intentions, mais avaient trouvé acquéreur pour Joya à un très bon prix : c’était dans les années où le processus de création des Hybrides connaissait un démarrage affolant. Elle avait l’âge et le profil idéal. « Tout ira bien » la rassuraient les scientifiques. Elle se souvient de la saveur acidulée des bonbons qui lui étaient offerts, première sensation de chaleur dans son ventre vide depuis une éternité. Elle avait entièrement confiance. Quel enfant ne fait pas confiance aux docteurs ? Il suffit qu’ils soient gentils et donnent quelques friandises.



II Le passé qui n’est plus accepté


Vous avez déjà lu trop de fois ces récits horrifiques d’hybridation. La machine, le sommeil soudain, le réveil… Si ce n’est qu’à chaque fois l’expérience est une réussite. La première hybridation de seconde génération couronnée de succès serait celle de Hawk, quelques années plus tard. Le dernier succès du prototype d’une génération, avec une certaine Victoire, n’est pas si ancien (dix ans ?) et on ne sait toujours pas ce que cette nouveauté avait de si spécial.
Joya subit un test que l’on savait ou croyait voué à l’échec. En fait, dédramatisons quelque peu le fait, l’échec n’en fut qu’un demi. Et ce, parce que l’enfant survécu à l’hybridation, après de nombreuses interventions et rémissions. En revanche, l’hybridation en-elle même était un échec. Les scientifiques visaient une Salamandre, ordre des Caudata, les Amphibiens à queue. La possibilité de faire pousser une queue était un échec, comme celle de durcir sa peau. Quel intérêt constitue une Hybride qui n’est même pas à la hauteur de cette dénomination, quel est le résultat d’une opération qui n’a pas atteint ses objectifs ? Il aurait fallu éliminer les restants cet échec, mais même les pires cyniques ont quelques soupçons d’humanité.

Joya passa plusieurs années dans les laboratoires, nourrie et logée dans des sous-sols, jusqu’à ce qu’a l’annonce des premiers hybrides réussis, on pu mentir sur les dates et exposer la fausse batracienne. Pendant tout ce temps, un chirurgien s’était pris de passion pour elle. Il ne toucha pas à sa peau, pas de panique, non, il se passionna pour son évolution, à partir des propres efforts que ferait la gamine. Il s’offrit des heures supplémentaires pour étudier ce cas fascinant et déjà presque oublié. Avec le temps, il aperçut d’étranges priorités : la peau de Joya pouvait changer de pigmentation, d’épaisseur ou de pilosité, « de manière très limitée à l’échelle d’un animal, mais qui suffit pour qu’on note des conséquences très importantes à celle d’un humain ». Il attribuait cette mutation, ou plutôt cette « mue », à une erreur dans les calculs des généticiens ; ils étaient allés trop bas dans le processus de duplication des priorités d’une Salamandre, à un stade encore trop proche de l’état larvaire, celui où la salamandre n’a pas quitté l’eau et où sa chair est en mue constante. « Tu es un animal métamorphe » conclut-il. « Mais un animal répertorié nulle part ».
Qui voudrait de cette chose incomplète ? Et comment exposer pareil échec ? Une bouche inutile à nourrir ne plait à personne, pas même à l’état : Joya fut donc envoyée servir dans la Milice.

On ne se servit pas ou peu de ses quelques traits atypiques, mais on profita pleinement de l’absence de droits qui s’acollait à son statut. De ses dix à ses vingt-sept ans ans, Joya suivit tous les ordres, avec une moue de mécontentement au visage ou une lueur sombre au fond des yeux : laver, récurer, déplacer, réchauffer. On ne l’autorisa jamais à porter une arme, à être autre chose qu’un larbin, et elle s’en contenta. Bien sûr elle connu tous les abus inhérents à son espèce et sa condition, les violences et les outrages que nous ne dénombrerons pas.  Bien sûr, il lui fallu un long temps d’éducation, d’innombrables séances pour qu’elle « marche à la baguette ». Mais son hostilité demeura, souterraine, catalysée par un seul point du passé qui concentrait l’essentiel des souffrances d’une vie : le jour de l’hybridation. Petite enfant, elle y avait découvert le traumatisme de la trahison. Le traumatisme de l’opération. Et le traumatisme du réveil. Tous les trois. Cette violence physiologique inouïe avait fracturé son esprit, si c’est son âme. Une noirceur crépusculaire occupait l’espace intérieur de sa boîte crânienne. Ses supérieurs s’en doutaient, et ils rappelaient à qui veut l’entendre qu’elle était fourbe, rusée et vindicative, prête à bondir le jour où l’occasion se présenterait.
Parallèlement, elle fit la connaissance de Hawk, un autre Hybride qu’immédiatement, elle n’apprécia pas. Parce qu’il faisait des tâches plus intéressantes et parce qu’il semblait s’entendre avec ses chefs, elle le raillait quand elle en avait l’occasion. Insulter les autres, y compris ses Maitres, était une habitude, habitude qui expliquait d’ailleurs pourquoi elle jouissait d’un traitement moins privilégié.


III  Le passé qui n’est pas acceptable.


Jamais elle ne se serait échappée si une première, une insouciante, une folle, ne l’avait pas fait. Vicky, la première des Hybrides libres. Quand cette Vicky se fut constituée un embryon de fidèles, Joya fit partie des premiers à être discrètement "contactées" par la première des rebelles. Elle même fut un peu surprise par l'ardeur qu'éveilla leurs propositions d'évasion, le véritable dégel qu'il produisit dans tout son être : quelque chose de féroce, de vivace, grognait en elle, une volonté tellement puissante qu'une sorte de jumelle fantôme semblait nichée au fond d'elle. Après dix-sept années de servitude sans une seule tentative de fuite, Joya n'eut pas de mal à échapper à ses geôliers. C’est ainsi qu’elle rejoignit le noyau dur des rebelles. Elle devait avoir vingt sept ou vingt huit ans.

Lorsqu’on les traqua, elle imagina tous les moyens de riposte possible. Attentats, meurtres de civiles, terreur… Joya voulait répondre au sang par le sang, à la peur par la peur. Vicky était gentille. Trop gentille. Et surtout, Vicky commandait. À plusieurs reprises, en public même, l’amphibienne ratée lui exprima son désaccord. Mais Vicky trouvait toujours le soutien d’une large majorité des composantes de son groupe. Quand bien même elle aurait trouvé quelques membres pour fonder un groupuscule qui lui correspondait, Joya n’en aurait pas eu l’envie. Elle resta donc, depuis les premiers jours, loyale à la hiérarchie.
Il fallait attribuer à chacun des rôles. Aux premiers temps, Joya rejoignit les Assassins du groupe. Ce n’était pas un poste influent, et il était possible que ç’ait été là un moyen de canaliser son radicalisme tout en faisant bon usage de sa personnalité. Et en effet, la personnalité trouble de Joya, mais aussi les facultés de sa peau lui furent des plus utiles. Les assassinats étaient bien plus facile lorsqu’elle parvenait, au bout d’une longue séance de mue, à faire ressembler son visage à celui d’un autre. Pendant des années, elle s’acquitta de son travail avec autant de loyauté et d’efficacité qu’on était en mesure d’espérer.

Au fil des années, elle décrocha une autre position. Elle devint l’un des deux gardes du corps de la chef. Encore un rôle où on ne serait pas tenu de l’écouter, malgré son âge et son ancienneté, mais qui correspondait à sa carrure et son caractère. Depuis, les désaccords sur le fond persistent. Mais le récent attentat sanglant qui a secoué Eydriade, à l’origine d’ailleurs complètement mystérieuse, n’a pas été pour déplaire à Joya. Si les choses pouvaient envenimer, sa vision aurait davantage de chances de s’imposer.



Feat : Natalia Kaminsky, Fate Zero
Comment avez-vous connu le forum ? Un autre visage d'Oryô !
Votre âge ? 30 ans
Allez, vous avez bien un pseudo ? Oryô, Marika, Hina
Un petit quelque chose à rajouter ? edcvfg.


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Joya, le visage traitre de la vengeance [fini] Icon_minitimeVen 3 Nov - 12:42
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